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Biographie.

Jean-Pierre Serrier est né à « Montparnasse », un quartier parisien fréquenté par des artistes.

Ses parents sont originaires de l’Est de la France, de Lorraine.

Sa mère, Solange, est native de Blénod les Toul, village situé à une trentaine de km à l’ouest de Nancy, son père, Louis, est natif de Pagny sur Meuse, un village voisin.

Louis Serrier est issu d’une famille d’éclusiers. Mais, son certificat d’études en poche, ll débute comme coursier dans un fabrique de ciment, grimpe rapidement les échelons et dirige les Ressources Humaines au siège à Paris où il déménage avec sa femme Solange.

Jean-Pierre nait en 1934 et son frère François en 1942.

 

 

 

Rapidement, les Serrier quittent Paris pour s’installer dans une maison bourgeoise en région parisienne, à Gagny :

Jean-Pierre SERRIER en compagnie de sa mère en juin 1941.

Jean-Pierre Serrier séjourne régulièrement en Lorraine, chez sa grand-mère maternelle ou chez sa tante.

L’éxode de mai juin 1940

En 1940, pour fuir l’occupation allemande, pendant que son père est mobilisé puis prisonnier en Allemagne, il traverse la France du Nord au sud avec sa mère, des voisines et leurs enfants.

Sa mère, Solange, très jolie, a pour mission d’arrêter les véhicules en faisant du « stop ».

« Dès qu’un véhicule s’arrête tout le monde se précipite avec les enfants ».

Ils se réfugient en Corrèze,  dans le sud-Ouest de la France.

Lors de ce périple,  tous échappent par miracle aux bombardements des avions allemands. Jean-Pierre Serrier est alors agé de 7 ans.

 

Ses parents l‘encouragent a poursuivre des études supérieures, mais, passionné par le dessin, il passe, avec succès, le concours de plusieurs écoles d’Art. Admis à l’école Boule, spécialisée dans les métiers du Bois, il préfère l'école des Arts Appliqués de la Ville de Paris.

Il intègre les “Arts A” (*) en 1951 dans la spécialité « Impression sur tissu ».

(*)Surnom donné à l’École nationale supérieure des arts appliqués : Les Arts A et se prononcent les ZarZa.

Pour financer un grenier qu’il partage dans le 16° arrondissement avec Jean-Baptiste Valadié, un copain des ‘Arts A’, il s’installe Place du Tertre. Il dessine sur des plaques de Plâtre, mais sa principale source de revenus est la décoration de vitrines pour les fêtes de fin d’année.

 

 

Avec ses amis, il part en vacances en Espagne. On ressent alors l’influence Espagnole dans ses tableaux. 

A Montmartre, il commence à se faire remarquer.

Pierre Seghers, le fameux «  poète  éditeur  », lui achète un dessin sur céramique.

A Saint-Germain des près, il fréquente les caves de Jazz. En écoutant Sidney Bechet au Vieux Colombier, il rencontre sa femme, Yvette.

Sidney Bechet par le peintre Gen Paul, peintre  avec lequel Jean-Pierre SERRIER deviendra ami dans les années 70.

Diplômé de l'Ecole des Arts Appliqués en 1955, il expose ses premières «œuvres» dans une Galerie de Saint-Paul de Vence sur la Côte d'Azur.

 

 

Par obligation militaire, il part faire «ses classes»   en Allemagne en septembre 1955

Il revient en fin d’année, il évite   l’Indochine mais part au Maroc puis en Algérie.

Lorsqu'on découvre sa formation, il devient responsable de l'établissement des cartes géographiques stratégiques. Mais, malgré lui, il est souvent sur le Front et participe à de nombreuses operations.

A ses moments perdus, il continue le dessin

 

Fin 1957, il regagne Paris. Pierre Seghers le contacte pour l'illustration d'un recueil de Poèmes, “Chansons et complaintes”. Il lui commande une trentaine d'illustrations qui seront publiées en 1959. Grâce à Pierre Seghers, il rencontre de nombreux poètes.

Tous, l'encouragent à persévérer dans la Peinture.

Ses premières expositions Parisiennes ont lieu en 1959 rue de Seine, puis à Montmartre à la Galerie "Bussière-Jannel" rue du Chevalier de la Barre. La même année, il expose à Juan les Pins sur la Côte d'Azur.

 

A partir de 1961, il expose chaque année au Salon des Artistes Français.

Monsieur Eric-Victor de Perre qui possède une Galerie au Marché Paul Bert à Paris, lui présente le Colonel Garbish et sa femme, Madame Garbish Chrysler. Célèbres collectionneurs. Ils lui commandent une série de portraits.

A la même époque, il rencontre à Paris Reine Ausset, qui l’invite à New York. Elle organise une exposition Galerie Norval, sur la 57° rue. Cette exposition rassemble des œuvres de Kisling, Boudin, Whistler, ...Serrier, « des maîtres d'hier, d'aujourd'hui et de demain ». Il part à New York en novembre 1961.

 

Il profite de son voyage pour rencontrer la famille Garbish Chrysler à New York.

Il revient  à Paris en janvier 1962.

En 1962, il devient père d'une fille, Françoise.

Conscient de la chance qu'il a de vivre de sa peinture, il la décourage continuellement à suivre une carrière artistique. Allant même jusqu'à la réprimander lorsqu'elle a de bonnes notes en dessin  ! Anxieux et non convaincu par son talent, ni du devenir de sa carrière artistique, il n'aura pas d'autres enfants de peur de ne pouvoir subvenir à leurs besoins.

 

Pour amuser sa fille, il dessine des animaux sur ses ébauches de tableaux, animaux qu'il efface avant de réaliser le tableau final, mais un jour il n’efface plus.

On retrouve le «  beagle  » de son ami connu pendant la guerre d’Algérie

 

En 1962, la Ville de Paris lui achète un tableau, “Un dimanche”.

 

A cette époque, ses tableaux sont influencés pas la Commedia Del Arte.

 

En 1965, il découvre Martel, petite ville du Sud Ouest avec son ami Jean-Baptiste Valadié, diplômé lui aussi des Art Appliqués.

Ils décident d’acquérir ensemble une maison au centre de la Ville qu’ils transforment en Galerie baptisée « La Licorne ».

L’inauguration a lieu en 1967 et donne lieu à de nombreux articles dans la Presse Locale. A cette occasion il rencontre de nombreux notables dans la région et JPS expose des petits formats dans la Galerie d’un ami à Brive.

En 1965, il participe à une exposition International à Londres, Galerie Frost and Reed. Grâce à cette exposition, il franchit un nouveau pas dans le marché international de l’Art.

 

A Montmartre, il est successivement découvert par deux grands marchands de tableaux :

 

Roger FERRERO qui possède une galerie célèbre à Genève en Suisse.

 

Kurt E. SCHON qui possède une galerie à la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis.

 

Sous l’influence des évènements de mai 1968 qui ont fait évoluer la société française et les conseils de Roger Ferrero il va évoluer dans son Art d’une façon radicale.

En 1970, il expose ses toiles à Bruxelles, Galerie "angle Aigu". Les articles dans la presse sont très élogieux.

La même année, Roger Ferrero, lui demande d'accompagner le peintre Gen Paul, pour une exposition collective à Genève. La réputation de Gen Paul à Montmartre n'est pas excellente. Anarchiste, Alcoolique, ancien ami de Céline mais également de Marcel Aymé, Arletty, Michel Simon, on pourrait citer beaucoup d'autres célébrités.

Jean-Pierre Serrier est très angoissé à l’idée même de lui téléphoner! Mais en réalité, tout va très bien se passer et les deux peintres vont devenir de très bons amis.

 

A la question de Jacques Chancel “Vous connaissez des peintres aujourd’hui ? “ dans l'émission Radioscopie sur France Inter, Gen Paul répondra: “Non pas du tout, je ne fréquente pas les peintres. Tu t'rends compte, si j'étais croque morts, alors j'aurais des réunions de Croque-mort....Moi, j'en ai qu'un seul, moi, mais...Un jeune peintre, c'est Serrier. Il est chouette avec moi, il est … On peut déconner ensemble. Pis, alors des fois, y m'demande des tuyaux...”

En automne 1968, une première exposition Personnelle est organisée à la Galerie Ferrero à Genève. Cette exposition est un franc succès, les critiques sont excellentes.

 

Son Art évolue et devient d’avantage surréaliste. C’est l’époque de ses premières tours de Babel. Son thème principal d’inspiration devient l’Homme face à ses problèmes. Ses personnages perdent leur identité et deviennent tous interchangeables. Ses toiles paysages deviennent plus noirs et obsessionnels.

 

 L'article de Robert Terrier reflète l'enthousiasme du public :

Le plus inhabituel peintre français du moment... Il a cherché, il a trouvé, maintenant il charge ! ... A Paris il est la personne dont on parle dans les salons ...Pour certains (les critiques) - et nous en faisons partie - Serrier est simplement un peintre génial dans son inspiration et virtuose dans sa réalisation. Un visionnaire qui nous affranchie pour voir des images fantastiques. Pour les autres, (une minorité) Serrier va au-delà des limites en peignant des fresques terribles capables de donner des cauchemars aux âmes sensibles. Ils lui reprochent de nous faire plonger dans un univers Dantesque en maltraitant d'une façon sarcastique la marchandise humaine, et d'imaginer une société sombre et désespérée.

 

Son Art évolue et devient d’avantage surréaliste. C’est l’époque de ses premières tours de Babel. Son thème principal d’inspiration devient l’Homme face à ses problèmes. Ses personnages perdent leur identité et deviennent tous interchangeables. Ses toiles paysages deviennent plus noirs et obsessionnels.

En 1971 après une année d'un effort considérable, de sagesse et de persévérance, il acquiert la maîtrise, et peut présenter sa "première grande exposition " à Genève, qui le fait connaître dans le milieu des collectionneurs avisés.

Son travail le plus important est le triptyque de la genèse :

    • La tour de Babel

    • Sodome et gomorrhe

    • Eden

 

Arnold Kohler, critique d'art connu pour la qualité de son jugement le considère comme "L'inventeur d'une inquiétante humanité aux yeux clos, Serrier peint avec la minutie des primitifs et souvent leur candeur "

En 1972 et 1973, il expose "Aux Peintres Témoins De Leurs Temps", avec les principaux artistes contemporains.

 

En décembre 1972, il est représenté à une exposition sur l'art fantastique à Bâle en Suisse. Il est le seul français en compagnie de peintres de l'école de Vienne tels que Dr Fuch, Krejear, et Korab.

A l'automne 1972, il participe au Salon d’Automne à Paris. Sa toile est choisie par une délégation du gouvernement Polonais pour participer à une exposition au  "Zachetta Palace ", à Varsovie

Pour participer  il  est exceptionnellement  et immédiatement nommé Sociétaire du Salon d'Automne.

En avril 1973, il est invité à Varsovie pour une visite officielle et le vernissage de l'exposition. Des grands peintres français tels que Gauguin, Utrillo, Cézanne et Buffet sont exposés.

 

 

 

Sa toile est accrochée à côté de Bernard BUFFET.

 

A son retour, Kurt E. Schon de la Nouvelle Orléans, lui demande de participer à une grande exposition en tournée aux Etats Unis. Ses toiles sont publiées dans des magasines célèbres (Times, Newsweek etc.).The United States Banker " lui consacre sa couverture en 1975.

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    En 1976, il est élu membre du jury du Salon d'Automne à Paris.

    En 1977 un livre est consacré à sa peinture : "Surealism and the absurb"

    En 1979, il participe à une grande exposition de peintres européens à " the Kurt Schon,Ltd Gallery " à la Nouvelle Orléans.

    En 1984, the Kurt Schon,Ltd Gallery  organise une grande exposition d'été consacrée à sa peinture.

     

    En 1986 une rétrospective est organisée à New York.

     

 

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